Last Christmas… La critique inattendue de ranger2261

Une fois n’est pas coutume, je vais évoquer tout de suite le film que j’ai visionné hier soir, lequel est un jolie sortie de route dans ma zone de confort habituelle… n’allez pas croire que je sois une brute épaisse ou un réfractaire acharné à tout ce qui n’est pas ouvertement du fantastique ou de la SF, il m’arrive de rire comme pas mal de monde face aux classiques (De Funès et consorts) ou des bidules un peu plus limites, voire certaines « nouveautés » (je rie encore de ma première vision de « Alibi.com » et je ne me l’explique pas)… Mais parfois certains trucs m’agacent… Les bluettes insipides diffusées sur certaines chaînes à destination des « ménagères de moins de cinquante ans » (sic) me foutent la gerbe et je ne vous cause pas des innombrables téléfilms de cet hiver dont le titre comportait le mot « Noël » (Notez j’ai bien aimé 35-15 Code Père Noël il y a trente ans…) ou les comédies trop « forcées »… Alors, moi, les comédies romantiques, il faut VRAIMENT qu’elles aient un petit « plus » pour que ça marche pour moi… Oh j’ai bien bouffé du Pretty Woman et – à un autre niveau – du Top Gun (voire du Cocktail) dans mon jeune temps, mais je pense que c’était plus par immersion dans ma génération que par véritable envie…

Puis il y a eu la maturité (enfin, l’âge… car je suis un mec hein… vu que grandir est une arnaque, on ne me la fait pas) et la découverte de films du genre Love Actually (un must intemporel, surtout so british) et deux ou trois autres perles… et la présence d’une grande dame comme Emma Thompson au générique d’un film suffit déjà à être un gage de qualité en ce qui me concerne.

 

Mais là sur ce coup, avant d’avoir vu ce film, rien que la présence du mot « Christmas » dans le titre aurait suffi à être synonyme de  « ça va pas être possible »… Et pourtant, je me suis laissé avoir… Dans tous les sens du terme.

Le film avait un sacré handicap de départ, à savoir le nom de son réalisateur, Paul Feig. Si niveau « film de filles » (pas de sexisme dans mon propos mais le mec aime diriger ces dames, il suffit de voir ses précédents. Spy, les Flingueuses (deux trucs hyper lourds avec l’inénarrable Mélissa Mac Carthy) et Mes meilleures Amies (un truc nunuche avec Anne Hattaway), il a quand même réussi à se mettre un paquet de monde à dos (dont moi) avec l’horrible reboot de Ghostbusters il y a deux ans et son trio de nanas pas drôles DU TOUT, un film bâtard, même pas une vraie suite, indéfendable et dont la seule parade de défense a été de dire qui si on aimait pas c’était parce qu’on était sexiste…

C’était pas gagné pour me convaincre de regarder « Last Christmas » et puis j’ai été intrigué par quelques indices… comme des « messages subliminaux » qui me disaient « Regarde, tu peux encore être surpris » (oui, mes voix et moi on se cause souvent).

D’abord la présence de Emilia Clarke, la Danaerys de « Game of Thrones » – jamais vue dans autre chose en fait – puis ensuite celle de Emma Thompson (qui se trouve avoir eu l’idée du film, doublement intrigué je devenais direct) et de LA STAR DES FILMS D’ARTS MARTIAUX de mon adolescence, la sublime mais plus toute jeune Michelle Yeoh (la SEULE bonne raison de regarder Star Trek Discovery sur Netflix) m’ont aimablement hameçonné niveau casting féminin. Puis le sympa Henry Golding déjà vu dans « Crazy Rich Asians » (en fils de Michelle Yeoh, quel hasard) me semblait un acteur prometteur.

C’est l’omniprésence de la musique de George Michael qui a fini de me convaincre du côté probablement « girly » du film mais du fait que ça pouvait aussi être une expérience agréable. Tu parles, Charles. Je me suis fait entourlouper grave avec ce film…

Emilia Clarke y tient le rôle de la fille d’immigrés Yougoslaves, Katerina – « mais dites Kate, elle préfère » – qui, possédant un certain talent pour le chant bosse, déguisée en elfe, dans le magasin de bibelots de Noëlle (Yeoh) qui vend des articles de… tadaaaaaa… Noël, justement ! Véritable sac de nœuds sur pattes (Bridget Jones puissance dix), sa vie est un naufrage, tant au niveau des castings loupés que des sentiments… Sa vie semble avoir déraillé depuis de sérieux ennuis de santé souvent évoqués à demi-mots. Quasi sdf, elle trimballe une vieille valise partout avec elle et arrive à se mettre tout le monde à dos, sœur hyper rigide (on comprend plus tard pourquoi), meilleurs amis (ahhhhhh la scène des allumettes) et même sa patronne pourtant encore très compréhensive et protectrice !

Et puis un jour elle rencontre un inconnu, un beau gars un peu étrange qui réussit à traverser certaines des barrières qu’elle s’est elle-même créées (non, pas celle-là… puis en plus au début du film, cette barrière-là semble très facilement franchissable…). Attention, là on dirait que je vous présente le dernier téléfilm du matin sur la Une, ou une bluette façon Harlequin… mais il n’en est rien ! Quelle grosse arnaque que de limiter ce film à cet aspect. Alors, oui, Kate (qui s’acceptera aussi en Katerina à un moment donné) va tomber amoureuse de ce bel étranger… Oui aussi il va lui ouvrir les yeux sur l’importance d’aider les autres, de s’ouvrir… Oui aussi tout ça se passe au rythme des tubes de George Michael…

Il faut tout de même voir la si anglaise Emma Thompson jouer la maman old style yougoslave et hyper protectrice de Katerina (c’est hyper surjoué mais marrant). Le film est « son » idée, elle avait probablement envie de s’amuser !

C’est sous le prétexte de la romance que le film est plus le portrait d’une personne paumée, mais attachante qui va peu à peu remettre en place les pièces du puzzle de sa vie. Et il y a du boulot ! L’ambiance de Noël est le cadre quasi parfait pour cette histoire où ce type presque trop beau pour être vrai va venir secouer le joli bordel de cette vie en dents de scie. Des détails sur Katerina et son parcours se révèlent au fur et à  mesure du film et le pourquoi du comment de ce qu’elle est devenue (big up pour l’actrice) file vers une évidence assez incroyable.

Emilia Clarke est selon moi l’âme du film… On a souvent envie de la baffer, et à d’autres moment de la prendre dans ses bras et le film alterne assez aisément des aspects comiques et dramatiques avec une approche romantique réelle. Assez pour m’accrocher et – je ne vais pas m’en cacher – me tirer des larmes avant la fin du film. Cette histoire trouve une conclusion hyper optimiste qui prône des valeurs de tolérance et de générosité sous un masque de comédie romantique. Le film est drôle quand il doit l’être et touchant aussi quand c’est nécessaire et la voix de George Michael sert vraiment le propos du récit. On ne s’ennuie pas… on a aussi du mal à quitter les personnages à la fin. Un vrai film parfait pour les fêtes en soi… que j’aurais vu en plein confinement, donc bien après, mais qu’il faut absolument visionner en laissant son cynisme au vestiaire… et surtout ne pas retenir ses larmes ! Je recommande du fond du cœur ce joli film qui s’avère dans son twist final être plein d’une vraie magie qui ne pourra que vous toucher!

Bloodshot… où quand Vin Diesel joue au super soldat qui se monte et se démonte façon Ikea!

Avec le confinement actuel (on a beau être le 1er avril, je vous rappelle que nous sommes toujours confinés chez nous à cause d’une sorte de super grippe), j’ai décidé de – mis à part mon télétravail (sincèrement, on ne se moque pas, je bosse dur) – m’ouvrir à plein de films et ne pas irrémédiablement revenir aux mêmes « Marvel », « Bond » ou vieux films de la Hammer… mais je ne pensais pas que je m’ouvrirais aussi généreusement à un film de Vin Diesel dont le plus grand talent selon moi réside dans sa capacité à dire « I am Groot » dans la VO de ces mêmes Marvel.

Incapable de me farcir un Fast and Furious sans être pris d’une envie de meurtre tant c’est nigaud (vais me faire des copains), donc il m’a fallu un certain temps pour trouver le courage de visionner ce Bloodshot, qui avait le mérite de départ selon moi d’être tiré d’une BD Valiant (un boîte de comics qui se veut un sous Marvel ou DC moins « mainstream » et parfois plus violent) et une rapide recherche sur le personnage m’a tenté…

Vin c’est quand même le mec qui a repris les pantoufles de Arnold et Sylvester mais semble être né pour porter exclusivement de film en film les marcels de Bruce Willis dans Die Hard… Bon, je fais mon jaloux car si j’étais comme lui je passerais sûrement mon temps à le montrer aussi… mais je ne peux pas m’empêcher de le trouver massif et peu subtil… une parodie du sketch de Danyboon sur les bodybuilders… et allez savoir pourquoi, je lui préfère largement le charisme de The rock, crédible lui en papa voire même dans des scènes dramatiques. Diesel c’est pour moi juste un « costaud » qui se joue lui-même de film en film… Mais ce coup-ci il a réussi à me bluffer, un peu, mais bluffer tout de même…

Basé sur une série de comics créés par Kevin VanHook, Don Perlin et Bob Layton, Bloodshot c’est Ray Garrison, un soldat dont la carrière s’arrête brutalement par sa mort mais un génie scientifique le « réactive » à l’aide d’une nanotechnologie révolutionnaire afin que le ses talents servent à nouveau. Il est hyper costaud et se régénère en cas de blessure… mais est devenu amnésique… enfin il le pense…

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Cette partie de l’histoire est hyper fidèle dans le film mais aussi bourrée de clichés déjà vu (Universal Soldier etc.) et le côté « femme du héros » qui est la cible des méchants est gavante au départ… en tout cas tant que le spectateur croit ce qu’il voit ! Car le fond du film c’est la manipulation…

Chaque scène d’action est hyper graphique et le « bodycount » surpasse allégrement les quotas des morts dans les films d’action des années 80… mais étrangement comme le film reste PG 13, on lève le pied sur le sanguinolent au profit d’une violence plus rapide mais toujours aussi brutale… et parfois incohérente !

Le prétendu méchant du début du film est à lui tout seul un vrai cliché. Toby kebbell qui le joue semble d’ailleurs bien s’amuser… surtout dans la scène de meurtre de la femme du héros… qu’il tue en sandales de plage, chemise hawaïenne et bermuda (un grand moment) sur du Talking Heads (à savoir le toujours très bon « Psycho Killer »). La scène est hilarante, et j’espère qu’elle donnera plus souvent envie aux méchants de film de faire des petites danses dans ce genre.

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Heureusement, ce qui semble être une version « super pouvoirs » d’un film de vengeance quand Bloodshot commence, va vite virer grâce à un twqiqt que seuls les lecteurs de la bande dessinée sauront d’avance… Le héros trouve une alliée dans le personnage de KT (la très jolie Eiza González) et surtout un hacker délirant nommé Wilfred Wigans (LaMorne Morris) qui vont lui permettre de mener sa vraie vendetta. Car tout est une affaire de faux semblants ici mais je ne déflorerai pas l’intrigue… Car il y en a bien une !

Le scénario de Jeff Wadlow et de Eric Heisserer fait d’abord de Bloodshot un hommage très appuyé aux actionners des années 80… avant de tourner en « autre chose » de bien plus fin (je me comprends) et surtout plus moderne et moins tourné aussi vers les batailles de révolvers etc.

Le personnage de KT offre enfin une femme dans un film de ce genre qui es t autre chose que le repos du guerrier ou la victime toute désignée. La réalisation est tout de même aussi subtile qu’un tank. Et le réal’ qui vient du jeu vidéo montre ses talents dans l’usage des effets visuels qui sont légions…

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Diesel parvient à démontrer un panel de jeu d’acteur que je ne lui connaissais pas lorsqu’il réalise à quel point il a été manipulé et son regard « perdu » alors qu’il tente de recoller les morceaux de la manipulation est quasi crédible.

Le film est indubitablement un film popcorn et je ne me suis pas ennuyé un moment même si l’aspect super-héros est un peu gommée par le fait que le héros c’est juste Vin Diesel qui se reconstitue un peu comme dans un cartoon des Lego à la moindre blessure. Le look du perso n’est d’ailleurs qu’une très très vague ressemblance (et je ne cause pas du fait que Diesel a refusé de porter une perruque pour le rôle)…

C’est un film bien dans l’air du temps… celui de Fortnite et Minecraft réunis, mais aussi un peu de l’essor des technologies! UN « bête film d’action » pas si bête au final…

La seule chose absolue dans un monde comme le nôtre, c’est l’humour. (Einstein… qui devait être un vorlon, mais tout est relatif)

La parodie c’est l’imitation satirique d’une oeuvre sérieuse dont on transpose comiquement le sujet ou les procédés d’expression, les codes voire les personnages types C’est donc une contrefaçon, une imitation burlesque de quelque chose qui se voudrait sérieux et respectable… Babylon 5 ne déroge pas à la règle… et a eu son lot de parodie, comics, cartoons ou même (et si films grand format)… il y a eu éventuellement les hommages aussi (genre cosplay ou courts sur youtube… ou parfois les amateurs arrivent à dépasser les originaux)… En voici quelques illustres exemples, attention, génie!

Babylon Park :

Un tout bon exemple, de quoi être soufflé… mixant deux franchise connues… babylon 5 et le succès comique de Trey Parker, South park… c’est si bien fait que ça tient du délire!

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Le site ne permet pas d’insérer directement de vidéo, suivez ce lien vidéo

 

Sevilon 5 :

Les strips de sevilon – si quelqu’un parvient à le retrouver, lui, je lui offre une boîte de chocolats – étaient aussi fins et ressemblants que drôles… J’en ai traduit deux ou trois ici :

Divers :

Je pense ici à des hommages de fans..

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Des vids :

Je pense ici à un improbable film finlandais si je ne me trompe pas mélange de Trek et Babylon 5… le voici en entier avec des sous-titres etc. C’est assez nul et assez génial en même temps!!!

Et je ne parle pas des fan vids du genre Star trek vs. babylon 5 où des amateurs font quasi mieux que plein de trucs vus à la télé!

Le film cinéma qui ne fut jamais… Babylon 5 – The Memory of Shadows

Trop tôt? trop tard? Plus assez d’acteurs en vie? Pas assez de moyen? Pas de volonté de la warner? Trop de Star Wars?

Vers 2004 une info fulgurante a laissé tous les « Babylonniens » dans mon genre sur le derrière… JMS était dans des négociations préparatoires pour donner une suite, une suit, pas un remake ou un reboot, à Babylon 5… L’idée étant de finalement donner une suite indirecte à la partie Crusade de notre saga favorite…

The Memory of Shadows aurait dû être le tout premier film cinéma de notre saga… mais le 25 février 2005 JMS fit l’annonce cruelle que le projet était mort et enterré!

JMS avait promis une surprise niveau cinéma depuis bientôt 2003 tout en restant très flou (le mec a tout de même inventé les vorlons…). Stracyzynski commença à laisser transparaître des infos plus précises vers 2004 (comme le possible acronyme du titre en janvier – MOS – de cette année et le format cinéma en avril). En juin, il confirma le titre en « The Memory of Shadows, » (que beaucoup avaient déjà pigé avec l’acronyme) et qui voulait en gros dire “La Mémoire des Ombres”… Production Weekly annonça en décembre 2004, qu’un certain Steven Beck serait à la réalisation avec une date possible de sortie en 2005. Très concret tout ça… Oui mais dans la pratique, avec qui et quelle histoire?

Le film aurait vu la technologie des Ombres être distribuée à travers la galaxie par une force inconnue (un peu comme la Main dans Legend of the rangers), et une femme officier de la force terrestre, Diane Baker (dont le frère venait d’être tué par une explosion mystérieuse) se mettait en tête de déjouer cette conspiration de niveau galactique… avec l’aide d’un mystérieux technomage, nul autre que Galen, bien décidé lui à retirer de l’échiquer galactique ces armes terribles.

Le script du film était totalement fini, juste réécrit suite à la mort de  Richard Biggs, qui jouait Stephen Franklin dans  « Babylon 5 » et que J. Michael Straczynski refuseait de recaster par un autre acteur.

Selon des indices donnés par Straczynski lors d’une convention dans le New Jersey, et certains propos sur des groupes USENET (son habitude), il était quasi certain que le récit devait sonner une conclusion à la défunbte série Crusade et ouvrir d’autres pistes.

Peu d’acteurs de la série originale n’étaient prévus (le tout se passant donc bien après la série) et mis à par des caméos (et au départ une intervention de notre bon docteur), il restait des possibilités de croiser Lochley (peu de chance de voir Ivanova) ou même Ta’lon (mon pote perso Marshall Teague… mais mis à part des évocations de Sheridan ou de Delenn, ils n’étaient pas prévus…

Acteur reconnu il restait à. Espérer que Galen aurait été joué par le même très bon Peter woodward.

Le projet est mort de sa belle mort surtout par désintérêt des producteurs… reste les « Lost tales » qui on permis de revoir brièvement nos personnages favoris…

La perte de Jerry Doyle, de Richard Biggs, Andreas katsulas, Jeff Conaway (Zack), Michael O’Hare (improbable de le revoir de toute façon mais je tenais à parler de lui), Tim Choate (Zathras… pauvre, pauvre zathras) rendant quasi impossible le retour de ces personnages, un peu comme quand Paramount fit des films avec les kirk et spock vieux dans les années 80 et 90, il reste à espérer que si un film voit le jour il sera à la hauteur de notre dévotion à la série et de la grandeur de l’histoire… et PLEASSSSSE pas de remake avec Mark Walberg ou Vin Diesel en garibaldi…

 

Star Wars Episode IX : L’Ascension de Skywalker – La critique de ranger2261

Avant de commencer à vous donner “mon” (« mes », en fait) point de vue sur « Star Wars Episode IX – L’Ascension de Skywalker » je vous avouerai tout de même que mes attentes étaient très légères en passant la porte du cinéma… et que si – comme bon nombre des avis de fans « hardcore » je pense que le film aurait pu être mieux (il n’y a rien de pire qu’un fan… c’est tout de même une abréviation de fanatique…), je trouve qu’on ne s’en sort pas si mal au final… car c’est bien de final qu’il est question ici (en tout cas pour le moment, avant les épisodes 10, 11 et 12 etc. dans dix ans, si vous verrez)…

 

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Parce que des « fins » de saga, on en a eu des bien pourries jusqu’à présent (il suffit de repenser au Parrain 3, The Dark knight Rises, Blade 3 et je ne parlerai même pas de Spiderman 3, celui avec Peter Travolta Parker qui danse en pleine rue) mais il y a eu aussi des conclusions à la hauteur des attentes (Le Retour du Roi, Retour vers le Futur 3, Die Hard 3) et sans parler de trilogies ou saga de longue durée (qui sait à quel numéro de Mission Impossible nous sommes ? Moi j’ai perdu le fil) il y a tout simplement des fins exceptionnelles à des films « one shot » comme celles de « Le Sixième Sens », de « Usual Suspect », « Seven », « Saw » et SURTOUT la scène ultime du « Planet of the Apes » de 1968.

Donc, foirer la fin d’un cycle tel que celui des Skywalker, ça serait l’émeute, le bain de sang… On en est loin.

Si à bien y regarder le premier film de cette trilogie-ci « Le Réveil de la Force » s’avérait n’être qu’une copie carbone du tout premier Star Wars (vous savez, celui qui s’appelait seulement « La Guerre des Etoiles » en 1977, pas Episode IV ou même « A New Hope ») mais avait l’amabilité de faire honneur à l’héritage de la saga tout en tuant Han Solo des mains de son propre fils, sa suite, « Le Dernier Jedi » n’avait pas fait l’unanimité tant il avait osé des petites trahisons à l’histoire, allant même jusqu’à être désavoué par ses acteurs (Mark Hamill en tête, qui sur Twitter avait laissé transpirer un « ce n’est pas mon Luke Skywalker », ce qui avait mené à une fronde des fans – encore eux – qui réclamaient que le film soit « refait ») et le réalisateur, Rian Johnson, était devenu l’homme à abattre !

En effet, le film précédent avait vu la mort de Luke Skywalker (devenu un  vieil ermite désabusé se nourrissant de lait bleuté produit par une loutre géante – je ne vois pas comment mieux décrire le truc – se retrousser les manches une dernière fois pour sauver l’ultime poche de résistance) et la révélation que Leia utilisait le pouvoir de la Force (telle une Mary Poppins in Space). Le grand méchant Snoke, dont on ignorait tout, finissait coupé en deux de façon inattendue par un Kylo Ren dont on espérait qu’il retrouve le chemin de la lumière… Espoir assez vain…

Le film démarre ici alors que l’Empire 2.0, le Premier Ordre (encore des nazillons en uniforme), sous la férule du Suprême Leader Kylo Ren (quasi autoproclamé après avoir dézingué Snoke) a remis à plus tard son extermination des dernières poches de résistance. Leur but ? Tracer un message audio capté des tréfonds de l’espace… Un message semblant confirmer que l’Empereur Palpatine (supposé mort sur la dernière Etoile de la Mort trente ans auparavant) serait en fait en vie et menacerait toute la galaxie. Ren finit par le trouver et ce dernier (ou un de ses clones, on peut saisir cette nuance de part de nombreux indices) lui avoue avoir tiré les ficelles dans l’ombre depuis le début. Il serait « toutes les voix qu’il entend dans sa tête depuis le début » (on peut entendre la voix caractéristique de Darth Vader d’ailleurs, ou celle de Snoke durant cette scène assez flippante) mais qu’il serait surtout derrière la création du Premier Ordre et que Snoke aurait été son pantin (un clone ?). Palpatine aurait donc manipulé tout le monde depuis des lustres. Il propose alors à Kylo Ren de se joindre à lui et d’unir leurs forces (je ne l’ai pas fait exprès celle-là) pour créer un « Dernier ordre » qui écraserait toute velléité de résistance.

Au même moment, Rey (Rey tout court… mais on va voir que ça ne va pas durer) suit son apprentissage de Jedi sous la supervision de Leia Organa (Carrie Fisher, décédée après le tournage du film précédent et visible dans celui-ci UNIQUEMENT par la magie de scènes non utilisées). Des flashbacks nous apprenant d’ailleurs que son frère Luke avait fait d’elle une Jedi après « Le Retour du Jedi » (Ceci expliquant un peu le côté « Mary Poppins » dont je parlais plus haut). Des messages envoyés par un espion dans le Premier Ordre, préviennent la résistance de la réapparition de Palpatine, et surtout de sa flotte impressionnante qu’il sort de sa manche tel un lapin blanc ! L’ultimatum est simple : « Rendez-vous ou mourrez »…

Avec l’aide de Finn (John Boyega), Poe (Oscar Isaac) et Chewbacca (désormais joué par Joonas Suotamo, jeune acteur sous le costume depuis « Solo – A Star Wars Story » et la mort de Peter Mayhew), Rey devra trouver une sorte de GPS Sith et traquer l’Empereur afin de réaliser pleinement sa destinée. Elle sera accompagnée aussi de BB8 (moins mis en avant) et de C3PO qui se taille la part du lion cette fois… R2D2 fait au mieux un peu de figuration…

Parmi les gros reproches faits au film précédent, une des plus virulentes critiques avait été le sort reserve à Luke Skywalker, qui de personage de plus optimiste et idéaliste de la saga (vouloir la redemption de Darth Vader c’était quasi niais, et pourtant…) devenait un vieillard aigri (on en expliquait bien la raison, ceci dit), solitaire et rejetant la Force… Les spectateurs auraient préféré une approche plus sage, mystérieuse et un lien avec Rey faisant écho à celui qu’il avait eu avec Yoda… On avait eu juste droit à une sorte de clochard… en tout cas pour les trois quarts du film…

Malgré une apparition très courte dans le film, Luke redresse la balance ici et s’y montre plus proche du Obi Wan Kenobi des vieux films… Quelle tristesse il ne soit pas ainsi dans le film d’avant !

Alors que l’épisode VIII se termine sur la résistance qui envoie dans l’espace un message afin de rassembler ce qui peut rester de combattants dans la galaxie, il est bien aussi question de signaux interceptés au début de cet opus… mais d’un autre signal, provenant quasi de l’au-delà puisque le bandeau déroulant de début de film nous apprend que « Les morts parlent »… ce qui est expliqué par la suite quand on apprend que la voix de Palpatine a été entendue et qu’elle n’annonce rien de bon. Mon regret principal ici est de me dire que cette annonce sidérante (et sidérale, ok je sors !) aurait dû être le cliffhanger de la fin du film précédent ! Ca aurait ouvert une zone de mystère et donné envie de connaître la suite… On sent que tout n’était pas écrit depuis le début et SELON MOI l’usage de l’Empereur est une volonté de raccrocher les déçus des deux films d’avant et de remettre le récit sur les rails. De mon point de vue c’est assez bien ficelé… même si les ficelles sont très épaisses !

Comment Palpatine est-il revenu? Comment parvient-il à garder le secret sur la plus phénoménale flotte de vaisseaux jamais vue ? Où trouve-t-il les ressources pour assembler une telle armée ? Comment fait-il pour rester discret dans son coin ? Qui pilote ces navires ? Snoke était-il un clone « raté » de l’Empereur ? Tout n’est pas totalement expliqué… plutôt laissé à l’imaginaire…

Des personnages en développement dans les opus précédents sont laissés de côté… Maz Kanata et SURTOUT Rose (laquelle semblait devenir l’histoire d’amour potentielle de Finn auparavant) font de la figuration (à la limite c’est offensant). Quant à l’origine de Rey, dont Kylo Ren lui révèlait que ses parents (dont elle n’avait aucun souvenir) n’étaient en fait que des « monsieur et madame tout le monde », cette optique est abandonnée au profit d’une révélation spectaculaire mais assez simpliste !

Quant à la destinée de Kylo Ren/Ben Solo (le très bon Adam Driver), elle est connectée à cette trilogie d’une façon quasi viscérale, son évolution fait en fait bien plus la colonne vertébrale de la trilogie que le personnage de Rey… Il endosse avec une fragilité et une force insoupçonnable le rôle d’héritier des Skywalker… c’est dans sa sensibilité le digne descendant d’Anakin… son ambivalence entre l’obscurité et la lumière est très bien rendue et son revirement n’en sera que plus touchant.

Il y a des scènes à couper le souffle dans le film. Un duel au milieu des éléments déchainés entre Kylo et Rey sur les restes de la seconde Etoile de la Mort. Ou celle Durant laquelle Rey fait une acrobatier pour démolird’un coup de sabre laser un Tie Fighter en approche.

Daisy Ridley et Adam Driver portent le film à deux encore une fois. Leurs échanges et les liens télépathiques entre eux (malgré de grandes distances) sont hyper prenants et donnent une profondeur certaine au film. L’obsession de Ren pour Rey n’a pas diminué; en fait, le retour de l’Empereur n’a fait que renforcer son envie de la tourner du Côté Obscur de la Force.

Il y a du désir, de l’attirance et quasi une obsession entre eux; c’est la relation la plus forte de toute cette série! Même la romance entre Leia et Han n’était pas si intense… Reste que l’alchimie entre John Boyega et Oscar Isaac en tant que Finn et Poe reste amusante (il y a eu assez de rumeurs sur le côté potentiellement homosexuel entre les deux, pas creusé ou osé par une Amérique trop conservatrice)… On aborde aussi un léger flirt entre Poe et le nouveau personnage de Zorii Bliss (Keri Russell, dont le joli visage ne sera pas montré, une honte), mais ça restera superficiel. Reste qu’un baiser lesbien sera tout de même vu en fin de film mais entre deux personnages très secondaires…

Du reste on a plaisir à revoir Billy Dee Williams en Lando Calrissian, avec tout de même le regret de ne pas avoir pu revoir tous les acteur d’origine dans une ou deux scènes en commun !

L’utilisation de Han Solo dans ce film semble un peu téléphonée mais a son petit impact et celle de Leia, à travers des chutes de scènes non utilisées rendent justice à Carrie Fisher et à son personnage en même temps SANS être trop difficiles à digérer !

Comme je l’avais expliqué dans mes autres articles sur Star Wars, cette saga a une place à part dans ma vie, c’est grâce à ça que mon amour du cinéma et plus encore des films de « genre » est né ! La voix d’une princesse appelant au secours, le son d’un sabre laser, le sifflement d’un robot sur roulettes, le grognement d’une descente de lit sur pattes de deux mètres et le bruit de moteur d’une poubelle volante sont autant de madeleines de Proust me tirant les larmes… et ce sentiment, malgré les quelques défauts du film, j’ai pu le retrouver ici. Très compacté, quasi dans un rythme d’urgence tant on sent que le réalisateur JJ Abrams (déjà aux commandes de « Le Réveil de la Force ») avait le lourd cahier des charges de « sauver ce qu’il pouvait » du foutoir laissé par le film précédent… En soi ce dernier opus aurait mérité d’être splitté (comme Harry Potter ou Twilight) en un dernier volet partie 1 et partie 2… et puis comme ça on prolongeait le plaisir !

Quant au titre, c’est un bon gros leurre car Rey n’est PAS une Skywalker, elle le devient de sa propre initiative, c’est une Palpatine… malgré elle ceci dit. Un choix assez osé aurait été de lui faire garder son nom en hommage à ses parents, et de décider qu’elle était la Palpatine du côté des forces de la lumière… si en soi elle a selon moi usurpé ce nom, elle l’a peut-être mérité… mais c’est juste une idée. Je pense au fond de moi que QUELQUE-PART elle devait être une fille cachée de Luke dans les premières versions du scénario (souvenez-vous, le sabre laser qui l’appelle…) mais que cette idée a été abandonnée pour éviter les relents d’inceste en cas de relation avec Kylo Ren (déjà que Luke et SA SŒUR Leia s’embrassent dans « L’Empire contre-attaque »… on est dans du film pour gosses ici, pas chez les Lannister hein). D’ailleurs, selon moi, Palpatine n’a jamais été envisagé dans la nouvelle trilogie avant maintenant, j’en mettrai ma main à couper (comme Luke), et d’ailleurs selon son acteur, George Lucas himself lui aurait dit durant le tournage des préquelles que si il jouait bien Palpatine « jeune », l’Empereur avait bel et bien trouvé la mort dans « Le Retour du Jedi ». Point presque final, donc ! Tout comme le prétendu blocage mental empêchant Rey de se souvenir de ses parents… Je suis certain que le regard ahuri de Luke à la fin de « Le Réveil de la Force » était celui d’un père en exil retrouvant sa fille qu’il avait caché pour sa sécurité… Mais on ne le saura jamais, la faute aux scénaristes du film précédent !

Par contre reste pour moi un mystère total quand je pense qu’une femme a dû coucher avec Palpatine pour lui donner un fils ou une fille (on ignore quel parent de Rey s’avère le descendant de l’Empereur)… Une courtisane, peut-être… ça me rend l’idée encore plus dure à avaler ! Et puis j’ai toujours pensé que, en quelque sorte, Palpatine était à l’origine du petit Anakin, sa mère disant de lui qu’il n’avait pas de père, qu’elle l’avait porté sans savoir comment il avait été conçu (telle Thérèse dans « La Vie est un long Fleuve tranquille », elle n’avait pas fauté…). Ce qui nous ramènerait évidemment à une relation incestueuse entre Rey et Ben Solo… On en sort donc pas !

Un petit regret, dans la scène de fin, restera que lorsque Rey confronte l’Empereur après avoir entendu les voix des Jedis tombés avant elle, elle lui dit “Je suis tous les Jedis”, ce qui est déjà très émouvant, j’aurais je l’avoue voulu voir les fantômes de ces chevaliers se tenir derrière elle… Peut-être pour une version longue… j’aurais voulu voir Anakin à ses côtés, et Luke aussi ! Tant de potentiel… mais du reste un chouette film tout de même !

Au rayon des trucs mignons, si « Le Réveil de la Force » a fait découvrir BB8, ce film-ci nous présente un sympathique petit Alien, Babu Frick, lequel va hacker C3PO et jouer un rôle vital dans le film tout en ne prononçant aucun mot compréhensible ! Et le petit robot au look de lampe de chevet sur roulette est assez bien senti comme destiné à vendre des jouets aussi !

Je finirai en rendant à César ce qui lui appartient! Je pense que JJ Abrams a su redresser la trilogie comme il a pu et nous offrir une conclusion certes hyper nostalgique (et pleine de clins d’œil) mais assez solide !

Star Wars Episode VIII : Les derniers Jedis – La critique de ranger2261

Avec la sortie du nouvel opus de la saga Star Wars, je me devais de donner mon avis sur le film, la saga ayant eu une importance toute particulière dans ma vie et ayant marqué mon enfance. C’est aussi le premier Star Wars que j’ai vu seul, donnant un côté encore un peu plus particulier à cet épisode. Le niveau quasi biblique de cette épopée pour bon nombre de fans peut mener à diverses lectures de ce nouveau chapitre ! Je vais tenter de spoiler le moins possible !

 

Le reproche principal qui avait été fait à l’Episode VII, « Le Réveil de la Force », d’avoir un scénario bien trop calqué sur le tout premier Star Wars ne peut se justifier cette fois tant « Les Derniers Jedis » se permet un vrai voyage hors des sentiers battus par les autres opus. Et c’est bien ce que bon nombre de fans lui reprochent… A un moment du film Luke Skywalker dit à Rey que « ça ne fonctionne pas comme tu le crois »… c’est un avertissement qui n’est pas juste destiné à la jeune jedi en devenir mais aussi au spectateur que veut faire passer le réalisateur Rian Johnson (il faut voir absolument son « Looper ») et qui sous-entend clairement que les choses peuvent se passer bien différement cette fois-ci. Pour une fois une suite de la saga débute immédiatement après son prédécesseur. La résistance qui a déjà subi de lourdes pertes face au Premier Ordre mais a réussi à détruire (encore…) la super arme des méchants, se retrouve en fâcheuse posture lorsque les vaisseaux du général Hux (joué un tantinet hystérique par Domnhall Gleeson) arrivent à leurs portes pour prendre leur revanche et écraser pour de bon la rebellion. Sous le commandement de la générale Leia Organa (dernier rôle de Carrie Fisher qu’on sent affaiblie), la résistance est désormais à peine composée de quelques vaisseaux et d’une centaine de pilotes dévoués mais au bord du désespoir. Au sein des derniers dirigeants de ces valeureux rebelles, on rencontre un nouveau visage, l’Amiral Holdo (jouée par l’inattendue Laura Dern), personnage ambigu et autoritaire. Une évasion doit être tentée car l’ennemi est partout autour…

Face à eux, outre Hux, on retrouve le descendant d’Anakin Skywalker, fils de Leia et Han Solo, Ben, devenu Kylo Ren de par sa quasi obsession liée à Dark Vador et l’attrait du côté obscur (un Adam Driver bien meilleur dans son jeu d’acteur ce coup-ci).

De leur côté Finn (John Boyega) et Poe Dameron (Oscar Isaac) tentent le tout pour le tout pour tenter de sauver ce qui reste de la résistance.

Quasi au même moment, Rey (Daisy Ridley) a enfin réussi à retrouver le dernier maître jedi, Luke Skywalker afin de lui demander de sortir de l’exil qu’il s’est imposé et la guider dans les chemins de la Force. Luke n’est plus que l’ombre de l’homme qu’il était jadis et n’est surtout plus qu’une sorte d’ermite brisé par le regret d’actes qu’il a posé dans le passé (que je ne spoilerai pas ici) et de son échec avec Kylo Ren, son neveu. D’entrée de jeu il la rejette et elle passe tout de même une grande partie du film à le supplier ! On est loin du mythe fondateur du héros et de sa quête initiatique des origines de la saga car cette stucture est déconstruite vu que le héros a payé pour savoir que les happy ends ne durent pas et que devenir une légende a un prix. Dans cette optique de dureté et de pessimisme, on peut admettre que cet opus est « L’Empire contre-attaque » de cette trilogie mais peut-être bien le film le plus sombre de toute la franchise. Et voir «mon » Luke Skywalker subir ce traitement est je l’avoue une peu difficile à digérer. Il semblerait que Mark Hamill lui-même aurait exprimé des regrets sur le traitement donné à son personnage, ce qui doit avoir bien énervé Disney à mon avis.

 

La connexion de Rey avec la Force est de plus en plus intense mais son lien avec Kylo Ren aussi, amenant les plus folles spéculations sur ce qui peut suivre. Finn de son côté passe de statut de soldat fuyant le combat à héros qui s’y jette avec tout son courage et l’introduction du personnage de Rose (jouée par Kelly Marie Tran) n’est pas étrangère à ce revirement.

Dameron de son côté est de plus en plus LE Han Solo de ces nouveaux films tant son courage et sa décontraction rendent le personnage sympatique et attachant. En gros, la série ose faire un pas de géant vers l’avenir et il est logique que Disney pense au réalisateur pour une trilogie suivante !

Les plus grands emprunts à « Empire » sont ceux où Luke apprend les voies de la Force et les arts Jedi avec Yoda. En effet, les scènes entre Luke et Rey en sont un quasi copié-collé.  En fait pas mal de scènes dans le film semblent sortir tout droit de la saga originale.  La scène où Rey et Kylo Renn sont dans l’ascenceur fait écho à l’échange entre Luke et Vador dans « Le Retour du Jedi » lorsque le fils dit au père qu’il sent qu’il reste encore du bon en lui alors que ce dernier l’amène au leader du Côté Obscur… en soi ça m’a tout de même un peu agacé je l’avoue aussi… Et puis il y a la parenté de Rey, évoquée de façon surprenante, mais tout ce qui est dit est-il vrai???

Pour ce qui est des effets spéciaux, on est proche de la qualité parfaite et les batailles dans l’espace vont bien au-delà de ce qui a été fait auparavant ! Et le plaisir de revoir les anciens personnages interagir avec la nouvelle génération est encore plus accentué par le retour inattendu du Yoda des origines, à savoir une marionette et pas le personnage en images de synthèse de la préquelle qui faisait en fait bien plus bidon ! Et pour les fans de VO, c’est le grand Frank Oz, voix originale et marionettiste du Yoda de 1980 qui rempile.

Reste deux ou trois déceptions telles que cette visite sur la planète casino, très malvenues de mon point de vue et limite ridicules, la quasi inutilité du personnage de Snoke (ma plus grande frustration en fait), le rôle encore tout riquiqui du Capitaine Phasma (jouée par la très bonne Gwendolyne Christie de Games of Throne) et le sous-emploi évident de R2D2 et C3PO qui sont relégués quasi à des apparitions problablement pour permettre au sympathique petit BB8 de faire encore une fois de plus ses preuves !

Alors oui il y a Benicio Del Toro qui cabotine, oui il y a une scène impliquant pour la première fois Leia utilisant la Force qui est franchement digne d’une suite de Mary Poppins, oui il y a les Porgs (très mignons mais inutiles) qui font office de Ewoks du film (sous-entendu faire vendre des peluches) et un Chewbacca qui semble comme amputé vu l’absence de Han Solo mais c’est tout de même un fichu bon film qui sert de charnière à cette trilogie ! Le mystère est entier quant à la suite et surtout quant à la façon dont le réalisateur suivant va gérer le décès de Carrie Fisher et l’intégrer dans l’épisode suivant qui devrait définitivement cloturer la saga de la famille Skywalker.

Une remarque qui m’est passée par la tête est aussi que le film est de mon point de vue le plus féministe de la saga tant tous les personnages féminins sont braves, avec un caractère fort et de la maîtrise alors que les mecs sont impulsifs, et pas forcément futés ! Un angle qui m’a en fait assez plu !

Et puis il y a bien entendu la musique qui est partie intégrante de l’histoire et des émotions ressenties ici, John Williams est à son apogée. Les frissons le long de ma nuque en étaient la preuve !

Logan – La critique de ranger2261

« Logan » marque pour Hugh Jackman la fin de sa très longue aventure dans le rôle de Wolverine, ce mutant hanté par son passé mystérieux et une vie de violences et de pertes qui ont fait de lui l’anti-héros souvent acerbe que l’on connaît. C’est d’ailleurs tout sauf une fin heureuse (enfin, quoique…). Le réalisateur James Mangold nous a pondu un film dur, quasi post-apocalyptique (on croiserait Mad Max dans certaines scènes qu’on serait à peine surpris), dans lequel – malgré la bannière Marvel – il déconstruit férocement le mythe du super héros tout en nous donnant un final des plus héroïque.

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L’intrigue prend place en 2029 (finalement jamais que dans une grosse dizaine d’années), dans un mode débarrassé des mutants, en tout cas de leur grosse majorité (il est d’ailleurs expliqué qu’aucun mutant ne serait né durant les 25 dernières années… On verra bientôt le « pourquoi »). Les X-Men ont été rayés de la carte et leur fin est expliquée de façon partielle. Logan est une vraie épave, gagnant vaguement sa croute comme chauffeur du côté d’El Paso, réunissant assez pour survivre avec l’idée de s’acheter un bateau afin d’emmener un Professeur Charles Xavier très diminué (l’incroyable Patrick Stewart) afin de finir ses jours dans un endroit paisible.

Logan doit faire face au fait que son pouvoir de guérison ne fonctionne plus si bien, ses cicatrices s’accumulant, l’âge laissant désormais des traces et une vilaine accoutumance à l’alcool le met dans un sale état, autant physique que moral. Il faut le voir tirer à la main une de ses griffes, comme rouillée par les ans… Xavier n’est pas non plus au top de sa forme: il est devenu sénile et seul un cocktail de drogues et médicaments divers permet d’éviter des crises psychiques qui pourraient tuer toute population aux alentours. Ils sont en fuite…

Leur quotidien brumeux et triste est secoué par l’arrivée d’une mystérieuse gamine nommée Laura (une petite prodige nommée Dafne Keene), une mutante en fuite elle aussi et créée génétiquement dans le labo du Dr. Zander Rice (Richard E. Grant, très à l’aise dans un rôle de salaud sans coeur), et poursuivie par le mercenaire Donald Pierce (Boyd Holbrook) et son armée de soldats cyborg, un vrai enfoiré celui-là !

Tout ça mène au final à un vrai road movie pas hyper fun (à part pour un ou deux sourires) mais très prenant. James Mangold aime les Westerns (zieutez son “3:10 pour Yuma” si vous ne l’avez pas encore vu), et le ton général de Logan est plus dans la veine du « Impitoyable » de Clint Eastwood. On y voit même via un écran de télé une énormissime référence au genre western par un extrait du film de George Stevens datant de 1953, le classique « Shane » ou en français « L’homme des hautes plaines » où l’archétype du héros de l’époque, Audie Murphy, protège un gamin et sa mère d’une bande de pillards… et la référence continue d’ailleurs dans la scène finale – poignante – du film.

Mangold s’arrange pour switcher régulièrement entre des scènes à la limite du contemplatif et des moments de pure violence hargneuse, Wolvie donnant temporairement son plein potentiel de bestialité dans le final. Certains passages sembleront presque inutiles alors que d’autres auraient mérité d’être plus développés… Mais bien plus encore qu’un film d’action certes hyper efficace, c’est aussi un film sur la famille, celle qu’on se choisit, celle qui vous choisit et parfois un peu au fond celle qu’on attendait pas…

Jackman, outre quelques bons films comme “Prisoners” ou des gentils navets comme “Kate et Léopold” a vu sa carrière  marquée par Wolverine, il pourrait quasi le jouer dans son sommeil, mais cette fois-ci toute l’étendue de son jeu d’acteur est montrée sous nos yeux ébahis et parfois attristés. Si on en doutait il EST Wolverine.

Il est d’ailleurs fascinant de comparer le personnage de taciturne aux bons mots souvent percutants dans le X-Men de 2000 (2000 vous imaginez ???) avec le vieillard tout en profondeur et en blessures de ce film. Jackman avec cette performance nous laisse avec un goût de trop peu, sachant que c’est logiquement son chant du cygne.

Patrick Stewart donne tout lui aussi à l’écran. Il est en pleine possession de son art. Charles Xavier est un personnage mythique de la saga, et avant les films il l’était dans les comics…  Il est indissociable de la saga, il en est le ciment et Stewart (qui a quand même été une figure de proue de Star Trek – La Nouvelle Génération bien avant) l’a incarné à merveille tout au long des divers films.  Sa prestance toute britannique et sa figure paternelle en font le leader naturel des X-Men… et là il nous envoie en pleine face cette transformation en vieillard quasi mourant, diminué, s’accrochant à ses souvenirs et dont l’espoir renaît avec la découverte de Laura. A talent quasi égal j’ai pu voir Ian Mc Kellen (le Magneto de la saga) aussi fragile dans MR. HOLMES où il joue un Sherlock vieilli…

LOGAN est peut-être bien le meilleur Marvel que j’ai pu voir, en tout cas en tant que création cinématographique quasi sans concession (le Daredevil de Netflix nous a offert un héros aussi profond). J’ai beaucoup aimé DEADPOOL et les films des X-Men en général (si on exclut l’horrible Apocalypse à la limite des Batman de Joel Schumascher, beurk beurk beurk) mais là on joue dans une autre catégorie. Et pour un film tiré d’un comics qui se veut plus ancré dans le réel, un joli clin d’oeil aux fans de BD est un point pivot du récit…

Ce film est au final très beau, très intense, brut, crasseux même. Je n’ai jamais vu Jackman aussi phénomenal que dans CE rôle.  Est-ce la fin de Hugh Jackman dans le rôle de WOLVERINE? J’ai de gros doutes, d’abord parce que je souhaite bien du plaisir à tout qui tenterait de reprendre le personnage. Il y a eu des tas de Batman, quelques Superman (quoi que pour moi on dépasse difficilement Christopher Reeve) et même des James Bond… Jackman joue le personnage bien plus âgé qu’il ne l’a jamais joué mais il reste de la place pour d’autres film sur les X-MEN ou même WOLVERINE… et j’ai VRAIMENT du mal à imaginer un autre acteur… et puis aux States ce sont toujours les dollars qui ont le dernier mot ! Et puisqu’on cause de Cash c’est au niveau de la bande originale que le choix de Johnny Cash rend le film encore plus crépusculaire, quasi désespéré… et pourtant porteur d’un espoir certain dans la recherche d’un hypothétique Eden.

Star Wars Episode VII : Le réveil de la Force – La critique de ranger2261

Ce 27 décembre 2015 restera à jamais gravé dans ma mémoire comme le jour où j’aurais pu assister à « ma » séance cinéma du nouvel opus de la saga fondatrice de mon attrait pour la SF, à savoir STAR WARS EPISODE VII : THE FORCE AWAKENS ou LE REVEIL DE LA FORCE… et la Force est réveillée ce coup-ci, je puis vous l’assurer. Véritable madeleine de Proust pour moi, le film a réussi l’exploit de me faire pleurer (de joie ou de nostalgie, je me tâte encore à ce propos) mais ce qui est certain c’est que c’est à mon point de vue le premier vrai STAR WARS dont j’ai été le spectateur depuis la sortie de l’épisode 6, LE RETOUR DU JEDI… Ouf, dur pour les préquelles vous me direz… mais j’assume, même si je les visionne avec mes gosses à l’occasion, j’ai un léger mépris pour les épisodes 1 à 3… Il a vraiment fallu que je sois agréablement surpris pour avoir envie d’écrire un article quelques heures seulement après avoir vu le film… premier article sur ce blog depuis un an et demi… Mais un petit retour en arrière s’impose.

Septembre 1983, à grands renforts de petits extraits du film et de coulisses de tournages, la RTBF annonce la sortie d’un grand film américain de science-fiction… Déjà très fan du genre, à cause des rediffusions de la série STAR TREK et des dessins animés du mercredi après-midi, un certain petit garçon à lunettes est soudain très intéressé. Il parait que c’est la suite de deux succès, mais n’allant que peu au cinéma à l’époque le sujet lui reste fort mystérieux… et puis n’oublions pas qu’à l’époque il n’y a pas d’internet et la télévision passe surtout des John Wayne ou les Sissi. La préhistoire quoi ! Soudain, le « Monsieur Cinéma » de l’époque, Sélim Sasson, annonce un concours de dessin sur le thème du film, concours destiné aux jeunes spectateurs, avec à la clef une invitation exclusive à l’avant première belge du film. Du coup on sort les feutres, crayons, marqueurs et en s’informant auprès des copains d’école plus à la page, il n’y a plus qu’à s’y mettre ! Quelques jours et une enveloppe timbrée plus tard, c’est parti.

Et devinez quoi ? Novembre 83, je suis assis dans un confortable fauteuil de l’UGC De Brouckère à Bruxelles (pas de Kinépolis non plus à l’époque), un peu impressionné par le monde, plus encore par l’apparition soudaine de Dark Vador lui-même (David Prowse himself, pardonnez du peu) en costume de seigneur noir, descendant l’allée centrale de la salle. Ma tête !!! Passés le moment de stupeur, deux ou trois photos avec mon petit Kodak et la présentation du film, la salle s’obcurcit et c’est le choc. Je ne m’en suis jamais vraiment remis en fait.

Entre la quête initiatique du héros, la noirceur des méchants, les batailles épiques et l’humour, tout, je dis bien TOUT m’a plu dans ce film. Le jeune héros face à son père qu’il tente de ramener du bon côté de la Force n’y est pas étrangé non plus, fêlures très personnelles inconscientes en œuvre sans doute.

C’est assez amusant de se dire que j’ai visionné la trilogie dans le désordre mais c’est le cas ; les deux autres films, j’ai pu les voir en VHS chez des amis de la famille. L’histoire remise dans l’ordre pour moi enfin… cette aventure m’a accompagné plus de trente ans, a bercé mon imagination, et mon amour sincère pour cette saga n’a eu qu’un seul équivalent depuis. Ceux qui me connaissent savent de quoi je parle, j’ai basé mon premier site perso et ce blog dessus.

Passons vite sur les méfaits de Georges Lucas dans les années 90… les trois films sortis pour raconter les origines de la saga sont – malgré des moments et des idées parfois sympas – de véritables ratages selon tout bon fan.

Alors, les moments de doute estompés, c’est plein d’un nouvel espoir (oui, je l’ai fait exprès…) que j’ai décidé d’emmener ma petite famille à cette séance du samedi 27 décembre. Quelle belle surprise !!!

LE REVEIL DE LA FORCE n’est pas un film parfait (ça n’existe pas) mais bon sang, c’est un très bon ! Il fait du bien, il est un bel hommage à ses trois prédecesseurs, reste fidèle au matériau d’origine et SURTOUT ouvre bien des possibilités. Et puis mieux encore, il m’a fait sourire à de nombreuses reprises, chose que les préquelles n’ont je l’avoue pas été capables de faire.

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Trente ans ont passé depuis la fin de l’épisode 6, la résistance a mis à mal l’Empire, mais ne l’a pas réellement effacé de la galaxie. Un peu à l’image des nazis en 1945, bon nombre de généraux de l’Empire ont fui et se sont réunis au loin. Sur les cendres de l’Empire s’est elevé un nouvel ordre, le Premier Ordre en fait… et la Nouvelle République a fort à faire avec cette montée en puissance. Les Jedis sont vus comme un mythe et Luke Skywalker semble avoir disparu.

Le meilleur pilote de la résistance, Poe Dameron (Oscar Isaac, acteur très prometteur qu’on voit un peu partout en ce moment) reçoit des infos sur la cachette possible de Luke mais l’arrivée de stormtroopers et d’impériaux suramés le met sur le carreau. Il a juste le temps de cacher ses infos dans son droid, BB8, grande nouveauté du film et petit robot super sympatique. Arrêté, le chef d’escadrille sera sauvé par un jeune stormtrooper déserteur, Finn (John Boyega, révélé par ATTACK THE BLOCK). Par chance, BB8 finit entre les mains d’une jeune ferrailleuse, Rey (l’inconnue Daisy Ridley)… dont le destin semble lié à la Force.

La chance semble tenir un rôle tout particulier dans la mise en place du film, néanmoins vu que la Force est concernée, on peut parler plutôt de destin. On sent que JJ Abrams, le réalisateur est un gamin des seventies et que STAR WARS est un peu dans son ADN et ça se voit car il a vraiment réussi à faire que son film ressemble sincèrement à un film de la saga, tout en arrivant à ajouter sa touche et en agrandissant encore cet univers.

On retrouve des rappels et des allusions flagrantes à la trilogie originelle mais rien ne choque ni ne semble trop appuyé. Bien entendu il y a une gigantesque arme secrète (encore, diront certains), des tragédies familiales et des sabres laser MAIS ce sont bien les personnages et leur profondeur qui prennent le dessus. Ce film est une vraie course-relai entre la vieille garde et la jeune génération. Chacun a SON moment. Poe semble peut-être le perso le moins développé mais à mes yeux il y a une âme de héros à l’ancienne dans ce pilote, une sorte de charisme à la Errol Flynn. Rey fait passer une foule de sentiments à travers des yeux tristes et un jeu d’actrice très convaincant mais aussi une forme d’innocence qui évolue tout le long du film… Elle semble porteuse d’un grand secret qu’elle ignore mais qui semble assez évident. Seule sur une planète isolée elle attend quelqu’un qui ne viendra peut être jamais. C’est assez familier en fait.

Finn c’est le héros malgré lui, écoeuré de réaliser ce qu’on attend de lui, programmé depuis son enfance. Il fuit et tombe sur Poe et puis sur Rey et BB8 et rejoint la résistance un peu à l’image de Solo dans le tout premier film.

Mais c’est tout de même Han Solo qui remporte la coupe dans ce film. Plus vieux, un peu rouillé mais plus sage aussi, car ayant vécu des drames personnels, il sillonne toujours la galaxie avec son acolyte Chewbacca, loin de Leia dont on ne sait pas au début du film ce qu’elle est devenue. Le fil conducteur de film est « Où est Luke Skywalker? » et les bons comme les méchants sont à ses trousses.

STAR WARS reste tout de même aussi fascinant pour ses héros que pour ses méchants. Loin de certains gugusses dans les James Bond des sixties ou d’un Gene Hackman en Lex Luthor bouffon dans Superman, des vilains du genre de Dark Vador (Darth Vader en VO, on ne dit pas merci aux traducteur ou doubleurs) ou de l’Empereur sont restés cultissimes de par leur aspect effrayants mais attirants (limite sexy).

On est ici confronté à de nouveaux visages (ou masques) avec un méchant moins abouti que Vador, parce que passé du côté obscur assez récemment. Avec beaucoup moins de self contrôle, Kylo Ren est un utilisateur de la Force ayant sombré du fait une admiration sans borne pour Vador dont il conserve et chéri le casque… et puis il y a l’excellent, froid et implacable Général Hux, un vrai faschiste limite plus effrayant encore que les impériaux des anciens films. Joué par le rouquin Domhall Gleeson (vu dans les Harry Potter) il semble avoir un dédain affirmé pour Kylo Ren. Tous deux obéissent aux ordres d’un Leader Suprême énigmatique du nom de Snoke (créature digitale doublée par Andy Serkis, Gollum lui-même) lequel a rempli les pantoufles laissées vides par la mort de Palpatine. Peu de choses sont connues sur ce personnage.

La sauce prend immédiatement et les seconds rôles sont tous formidables. Retrouver Carrie Fisher en grande forme (mais bon, trente ans de plus au compteur, on évite les tenues sexys d’esclave de Jabba) et surtout la magie teintée de nostalgie entre elle et Ford fait chaud au cœur. On retrouve même des visages aliens vus dans les films précédents. Et surtout on retrouve enfin le Faucon Millenium!

Bien entendu ce n’est ni du Proust pour l’histoire ni du Kubrick pour la cinématographie, mais on n’a jamais demandé ça à ce genre de film. La nostalgie et la magie sont bien présentes et j’avoue avoir été submergé à un ou deux moments par une vague de nostalgie, un peu comme si je suivais à nouveau un chemin parcouru il y a si longtemps. Cette sensation n’avait pas été ressentie lors de la seconde trilogie. Le film est tout entier centré autour de la famille, dans ses bons et mauvais aspects, il est possible que c’est ce qui a déclenché tant de mécanismes en moi.

Petit bémol pour les fans francophones, le doublage fait « ce qu’il peut » car entre la mort de Francis Lax (qui doublait Han, pas Indiana Jones cependant… souvenez-vous de lui en doubleur de Magnum aussi), remplacé par le Richard Darbois (voix courante de Ford) et le refus (et c’est là qui tue le plus) de Roger Carel de reprendre le très rare C3PO dans le film, j’ai eu surtout envie de me revoir le film en VO.

C’est vraiment LE film que je voulais voir depuis trente ans, l’évolution honnête et logique de « ma » saga. J’ai tenté d’en dire le moins possible dans cet article mais sachez que le film est aussi profond en sentiments qu’il n’est souvent léger en humour et riche en action, pas de l’action de jeu vidéo qui serait froide et juste visuelle, non, mais un souffle épique, un renouveau… un réveil !

L’attente va être longue jusqu’à l’épisode 8…

Review et critique du film Guardians of the Galaxy – Les Gardiens de la Galaxie

Comme il faut battre le fer tant qu’il est chaud, que je l’ai vu hier soir et que le temps est pourri ici au royaume de Belgique (ça le fait « le royaume de Belgique »), je vous livre ma « review » perso du film Marvel « Les Gardiens de la Galaxie ».

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Rappelons que ce film prend place dans m’univers cinématographie des films Marvel tels que Thor (et sa suite), Captain America (idem), tous les Iron Man et le superbe « The Avengers » (de plus Stan Lee, le créateur de ces comics, a encore son caméo dans le film). Donc tous les persos coexistent dans le même univers, et sont susceptibles de se croiser ou d’interagir. Bon si c’est clair pour vous, je commence !

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Le film débute sur le jeune Peter Quill dont la mère est en train de mourir à l’hôpital (un cancer plus que probablement). Nous sommes dans les années 80. Juste avant de rendre son dernier souffle, elle lui remet un présent (qu’il n’ouvrira qu’à la fin du film) et lui dit que son père qu’il n’a pas connu était un « ange »… Il se précipite au dehors en pleurant et soudain, un vaisseau extra-terreste l’enlève… Puis le film saute vingt ans en avant et nous retrouvons (sans la moindre explication) un Peter adulte, seul sur une planète déserte où il récupère au milieu d’un temple abandonné une sorte de sphère en argent. Soudain, Des assaillants Kree (une nation alien belliqueuse connue des comics Marvel, des types à la peau bleue) menés pas Korath tentent d’intercepter l’objet, ce qui mène au tout premier gag du film, à savoir le fait que personne ne connait le surnom StarLord que Peter lance comme une carte de visite à la face de son ennemi. Grand moment. Et dans une scène digne du début des «Aventuriers de l’Arche Perdue », Quill s’échappe avec la ferme intention de revendre l’objet à bon prix sur Xandar, planète-mère du Corps des Nova (une sorte de milice spatiale sortie des comics aussi).

Cependant, Ronan l’Accusateur (un Kree lui aussi, donc un mec tout bleu avec un look tout droit sorti d’un jeu vidéo « Soul Calibur », il a d’ailleurs un marteau énoooorme aussi) apprend que Korath – son homme de main en fait – a échoué et est bien embêté car il l’avait promise à Thanos (un mec mauve ce coup-ci, souvenez-vous on le voit dans la scène située dans le générique du premier Avengers. C’est ZE big méchant de chez Marvel). Du coup, Thanos lui adjoint ses deux filles adoptives, Gamora (elle est verte, elle) et Nebulla (on revient au bleu, mais foncé), deux redoutables combattantes.

Gamorra fonce sur Xandar pour retrouver Peter et, au même moment, les chasseurs de trésor Rocket (un raton-laveur ayant subi des expériences – lu comme ça ont dirait un gag mais le personnage doit être selon moi le meilleur de tout le film) et Groot (un arbre façon sylve-barbe dans le Seigneur des Anneaux, dont le vocabulaire se limite à « Je suis Groot ») sont en quête d’une bonne affaire… Evidemment tout ce beau monde va se percuter dans une course poursuite qui finit en prison. Là, ils rencontrent Drax le Destructeur (un colosse à la peau rouge) lequel à un compte à régler avec Thanos… Entretemps, Yondu (il est bleu lui), un pirate qui a adopté Peter tout jeune, est à la recherche de cette sphère…

Le groupe se trouve un intérêt commun à mettre au point un plan d’évasion et se promet de partager le prix qu’ils tireront de la sphère… Mais c’est sans compter sur Ronan et ses forces bien décidés à récupérer l’objet dont l’usage pourrait bien être dévastateur pour Xandar et le reste de la galaxie…

Je ne vais pas en dire plus car je veux garder en tête que tout lecteur de cet article n’a pas encore vu le film… Pour être franc, j’avais peur que ça soit un navet. Ce n’est pas le cas, et je loue le fait que tous ces films puissent être liés par de petits détails ou par des personnages communs ! C’est l’univers Marvel de mon enfance, celui où Spider-man faisait une apparition chez les Vengeurs ou Wolverine (Serval à l’époque dans les albums édités par Lug) se retrouvait face à Hulk. Mais les Gardiens sont un peu moins connus au sein du panthéon Marvel, d’où le risque. Point de Thor ici ou de Iron Man… et la scène au milieu du générique aurait pu les montrer… PPas eux, mais je vous assure que le « mec » qu’on y croise fera sourire les fans !

On rigole pas mal dans ce film, il faut bien l’avouer mais le tout est contrebalancé par la présence sombre de Thanos, tel Palpatine dans les Star Wars, dans l’ombre il manipule l’intrigue et l’histoire des pierres de l’infini va être un élément bien ancré dans l’univers cinéma Marvel à venir…

Et puis comme toujours chez Marvel, les clins d’œil sont légions. Il faut admettre que la scène chez le Collectionneur (perso entrevu dans le générique du dernier Thor et joué par Benicio Del Toro) en est riche et il y a même un gag canin qui fera rire les plus petits et qui n’a RIENNNNN à voir avec Marvel. Niveau acteur, personne ne déçoit, et même Bautista (catcheur adulé par mon fils de 11 ans) est un Drax excellent, aussi brutal que profond quand il évoque sa famille. Gamorra, jouée par la très belle Zoe Saldana, est impressionnante en femme forte même si son maquillage tient plus de la sorcière dans Le Magicien d’Oz. Chris Pratt tient en Peter Quill un rôle à la Han Solo (même gouaille, même courage caché sous l’humour). Les deux personnages en image de synthèse Rocket et Groot sont incroyablement bons. Michael Rooker en Yondu m’a par contre laissé sur ma faim… l’acteur est génial MAIS ce n’est pas du tout le Yondu des comics (même au niveau du look, elle est où la crète rouge énorme du personnage ??? Sacrilège), mais plutôt un fac similé du dur à cuir (drogue et alcool en moins) qu’il jouait dans THE WALKING DEAD. On lui pardonne parce qu’il est très bon. John C. Reilly et Glenn Close semblent là surtout pour la paye et pour donner du crédit au film. Puis il y a les méchants et là ça coince un peu plus… Ronan ne fait peur à personne et Thanos n’est que peu vu… Reste Nebulla, toute bleue et chauve, jouée par – les fans de Doctor Who reconnaîtront LEUR Amy Pond – Karen Gillan, qui tire son épingle du jeu mais reste un peu figée dans son maquillage assez lourd il faut le dire. Il faut noter que dans la VO c’est le beau Bradley Cooper (j’entends les filles fait « hoooooooo ») qui double Rocket, Vin Diesel double (en trois mots…) Groot… Mais en VF c’est impossible de le savoir!

J’ai juste eu beaucoup de mal avec les maquillages, très rétros… Donc en gros l’univers est peuplé de mecs très humanoïdes bleus, rouges ou verts… Ca je pouvais le concevoir du Star Trek des sixties mais pas en 2014… Donc peut mieux faire !

Reste que dans l’ensemble le film est fun et distrayant mais je n’ai pu m’empêcher de penser à un très vieux film intitulé « Les Mercenaires de l’Espace », un sous « Star Wars » à la sauce « Sept Mercenaires » sorti en 1980 et dans lequel venaient cachetonner des grands nom comme George Peppard (de l’Agence Tout Risque) ou Robert Vaughn (Napoléon Solo dans « Man from U.N.C.L.E. »), tant le film porte la marque des blockbusters des années 80… Il y a presque du Lucas et Spielberg (jeunes hein, pas les croulants à la recherche du pognon) dans ce film… et c’est peut-être ce qui m’a plu le plus !

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Et puis cette bande-son qui vous fait revivre les eighties à travers la cassette (si si, une cassette, dans un Walkman) que ne cesse d’écouter Quill (dont le vaisseau est équipé d’un auto-radio) car elle est le lien avec sa défunte mère. Les tubes des années 80 rythment tout le film et c’est un point bonus pour moi !

Le réalisateur, James Gunn, nous livre un film remuant parfois brouillon (on ne comprend pas toujours les motivations de chacun) mais combien attachant et drôle ! En ce sens, vous ne pourrez que rire quand Rocket insistera pour avoir des ustensiles perso (je vous laisse la surprise) des certaines personnes pour mettre ses plans à exécution ! Et les métaphores semblent difficiles voire impossible à comprendre pour Drax, ça aussi ça m’a fait rire aux larmes !

Je retiens tout de même que les formules Marvel sont réemployées car on a encore ici droit (comme dans Avengers et le second Captain America ou Thor 2) à un combat dans les airs où un immense vaisseau menace de s’écraser sur des civils et la ville… une grosse redite mais plutôt bien filmée, avec ici un Corps des Nova très héroïque qu’on reverrait (ou reverra ?) bien par la suite ! Et puis les fans de la série Marvel’s Agents of Shield ne seront pâs en reste…

Donc en gros, pour un film de super héros SANS vrai super héros mais aussi sans acteur de premier plan, Les Gardiens de la Galaxie s’en sort bien dans le registre film un peu naïf mais jubilatoire dans le style des grands films de notre enfance !